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L'affaire Beljanski ou comment gagner la guerre contre le cancer ?

Publié le : 15/07/2019 16:30:21
Catégories : Santé et bien-être

L'affaire Beljanski ou comment gagner la guerre contre le cancer ?

La « Guerre contre le cancer » a été déclarée le 23 décembre 1971.

Ce jour-là, le président des États-Unis, Richard Nixon, promulguait une loi attribuant 1,5 milliard de dollars sur trois ans pour la recherche contre le cancer. Même si le texte de loi ne mentionnait pas explicitement le mot « guerre », la volonté de Nixon d’en finir avec le cancer était claire : « Le même  type  d’effort ciblé qui nous a permis de réussir la fission de l’atome  et d’emmener l’homme sur la Lune doit être consacré à vaincre cette terrible maladie. »

Où en sommes-nous aujourd’hui ? En 2011, lors du quarantième anniversaire de la Guerre contre le cancer, le Dr Otis Brawley, invité sur CNN, a émis l’avis suivant : « La guerre est toujours engagée et l’optimisme s’est estompé. Cette année, plus de 500 000 Américains vont mourir du cancer. De toute évidence, nous n’avons pas gagné cette guerre et il est opportun de se demander ce que cette guerre de quarante ans nous a apporté. » Le dernier Rapport mondial sur le cancer, publié en 2014 par l’Organisation mondiale de la santé lors de la Journée internationale contre le cancer, a prédit que les nouveaux cas de cancer vont passer d’environ 14 millions par an en 2012 à 22 millions dans deux décennies. Pendant la même période, il est prévisible que les décès par cancer passeront de 8,2 millions à plus de 13 millions.

Certes, des progrès ponctuels ont été réalisés. Mais on peut souvent  les attribuer aux efforts réglementaires et financiers dédiés  à la détection précoce, plutôt qu’à l’amélioration des traitements eux-mêmes. Par exemple, aux États-Unis, le taux de nouveaux cas de cancer du poumon a chuté de façon proportionnelle à la baisse du nombre de fumeurs. La diminution du nombre de nouveaux cas de cancer du côlon peut être partiellement attribuée au fait que de plus en plus de personnes effectuent des coloscopies, permettant de prévenir le cancer par l’ablation des polypes précancéreux. Quant à la baisse du nombre de cas de cancer de la prostate, elle est essentiellement due au fait qu’on détecte désormais moins de cas : l’analyse de l’antigène prostatique spécifique (PSA) – analyse sanguine servant essentiellement à détecter le cancer de la prostate – n’est plus effectuée en routine, l’American Cancer Society ayant décidé qu’il existait un taux élevé de sur-diagnostics.

Le cancer est une industrie qui vaut des milliards !

Le fait est que la plupart des autres cancers sont en augmentation, en particulier la leucémie, les cancers de la langue, des amygdales, de l’intestin grêle, du foie, du pancréas, des reins, de la thyroïde, de la vulve, ainsi que du sein pour les hommes, des testicules et de la gorge. Certains chercheurs en quête de statistiques positives suggèrent que le taux de cancers augmente avec le vieillissement de la population, et que si l’on fait abstraction de l’âge, on peut trouver une tendance à la baisse. Quelle que soit la façon dont on essaie de manipuler les statistiques, il n’en reste pas moins qu’au début du siècle dernier, une personne sur vingt allait développer un cancer. Dans les années 1940, nous en étions à une personne sur seize. Dans les années 1970, une personne sur dix. De nos jours, une personne sur trois va développer un cancer au cours de sa vie. Il est triste de constater que l’incidence du cancer infantile suit la même courbe, avec une moyenne de 0,6 % d’augmentation par an depuis le milieu des années 1970 et, donc, une augmentation totale de 24 % au cours des quarante dernières années.

L’argent n’est pas le vrai problème. Le cancer est une industrie qui vaut des milliards. Comme l’a écrit en 2013 le Dr Margaret Cuomo – sœur d’Andrew Cuomo, gouverneur de New York : « Plus de quarante ans après que l’on ait déclaré la guerre au cancer, nous avons dépensé des milliards pour défendre une bonne cause. Au cours de cette période, l’Institut national du cancer a dépensé 90 milliards de dollars pour la recherche et le traitement. Dans l’ensemble des États-Unis, quelque 260 organisations à but non lucratif se sont consacrées au cancer – plus que le nombre impliqué pour les maladies du cœur, le sida, la maladie d’Alzheimer et les AVC réunis. »

En 2014, l’Institut national du cancer (NCI) a déclaré que les coûts médicaux des soins pour le cancer s’élevaient à 125 milliards de dollars et qu’on prévoyait un accroissement de 38 %, pour atteindre 173 milliards de dollars en 2020.

La recherche du savoir est-elle devenue une fin en soi plutôt que le moyen d’atteindre un but ?

L’industrie du cancer a travaillé sur la base de l’hypothèse qui se réalise, selon laquelle le marché du cancer va croître et non se réduire, et elle s’est dévoyée. « La recherche du savoir est devenue une fin en soi plutôt que le moyen d’atteindre un but », d’après Clifton Leaf, auteur d’un article intitulé « Pourquoi perdons-nous la guerre contre le cancer ? » qui a fait la une du magazine Fortune en 2004.

Il ne fait aucun doute que l’argent nous a permis d’acquérir une quantité phénoménale de connaissances : « Les découvertes scientifiques nous ont donné une boîte à outils en or pour le séquençage du génome et les programmes d’intelligence artificielle, qui servent plus à caractériser des cancers individuels qu’à aider des masses de personnes », explique Danny Buckland, reporter médical. Toutefois, dans la majorité des cas, ces connaissances ne se sont pas traduites en amélioration réelle en termes de survie des patients. Les gains obtenus pour les types de cancers les plus courants se comptent toujours en mois supplémentaires de vie, pas en années.

Entre-temps, le coût des médicaments anticancéreux est monté en flèche au cours des quinze dernières années. Aux États-Unis, où le coût des traitements n’est pas masqué par un système de tiers payant, une année de thérapie coûtait environ 10 000 dollars en 2000. En 2005, il fallait compter entre 30 000 et 50 000 dollars. En 2012, douze des treize nouveaux médicaments agréés pour le traitement du cancer coûtaient plus de 100 000 dollars par année de traitement. Avec des frais à la charge des patients généralement de l’ordre de 20 à 30 %, on estime que 10 à 20 % des patients américains ne peuvent assumer ces frais et doivent se résigner à ne pas prendre le traitement, ou du moins suivre leur protocole de façon très partielle.

Le grand public est avide de solutions naturelles à la fois efficaces et abordables.

Presque la moitié des patients atteints de cancer a signalé avoir commencé à prendre des compléments alimentaires après avoir reçu un diagnostic de cancer et 58 % des personnes consommant des compléments alimentaires déclarent le faire pour prévenir ou traiter un cancer. Tous les jours, les oncologues relèvent le défi de conseiller à leurs patients des compléments alimentaires inoffensifs et efficaces pour traiter, soit le cancer, soit les effets indésirables des traitements anticancéreux. On leur demande aussi quels compléments alimentaires seraient incompatibles avec les traitements standards de chimiothérapieradiothérapie ou immunothérapie. Et ils ont du mal à répondre.

Pourtant, plus d’un millier d’essais cliniques portant sur des compléments alimentaires sont rapportés sur ClinicalTrials.gov mais la FDA n’a autorisé aucun aliment ni aucun complément alimentaire comme traitement du cancer. L’utilisation de nombre de plantes médicinales et l’emploi de leurs extraits s’avèrent souvent très concluants. Cette situation contraste fortement avec l’échec des essais cliniques, censés conduire aux agréments réglementaires en tant que traitements contre le cancer, et ce, qu’il s’agisse d’aliments ordinaires ou de compléments alimentaires – tels que le thé vert, la grenade, le lycopène, le soja, le gui, les vitamines C, D et E, le sélénium, le resvératrol.

Les produits naturels sont reconnus depuis longtemps comme d’excellentes amorces pour la mise au point de médicaments

Les essais cliniques portant sur des extraits de plantes peuvent être réalisés, soit par des fabricants de compléments alimentaires soit par des compagnies pharmaceutiques. Tel fabricant de compléments alimentaires peut en effet souhaiter valider l’innocuité et l’efficacité attachées à une plante médicinale employée traditionnellement. Mais sans la protection d’un brevet, ce fabricant est confronté à la pression sur les prix qu’exercent ses concurrents et il lui est impossible d’imposer pour ses produits des prix suffisamment élevés pour amortir les coûts d’essais cliniques de grande ampleur. Il doit donc se rabattre sur des études modestes qui n’obtiendront jamais l’agrément de la FDA. Par ailleurs, bien des entreprises pharmaceutiques s’attachent à tester l’activité clinique d’un composé purifié ou semi-purifié issu d’un extrait de plante, pour ensuite le modifier ou le synthétiser avant de rechercher la protection d’un brevet. Ces essais n’ont pas pour but d’obtenir l’agrément de la FDA pour une substance naturelle, mais constituent une étape préalable à l’élaboration d’un médicament. Les produits naturels sont reconnus depuis longtemps comme d’excellentes amorces pour la mise au point de médicaments : les premiers remèdes anticancéreux agréés par la FDA et dérivés de produits naturels ont été les alcaloïdes de la pervenche, la vincristine en 1963 et la vinblastine en 1965, isolées à partir de plants de pervenche de Madagascar poussant en Jamaïque et dans les Philippines. De même, le Paclitaxel a au départ été isolé à partir de l’écorce de l’if du Pacifique, le Taxus brevifolia.

Malheureusement, quand une molécule est modifiée et synthétisée pour satisfaire aux exigences de la réglementation des brevets, elle devient souvent extrêmement toxique. Malgré tout, du fait que c’est la seule capable d’offrir un retour substantiel sur investissement, c’est celle-là que l’on envisagera de développer. Au final, très peu de composés naturels font l’objet de recherches sérieuses.

Des molécules naturelles sont-elles capables de bloquer de manière sélective la prolifération des cellules cancéreuses ?

En 1951, mon père, Mirko Beljanski, docteur en science, biologiste et biochimiste, a rejoint le célèbre Institut Pasteur de Paris. Convaincu qu’une approche différente du cancer pouvait être valable, il s’est mis à repenser complètement l’origine de la maladie. Mettant en pratique sa théorie révolutionnaire, il a développé des molécules naturelles capables de bloquer de manière sélective la prolifération des cellules cancéreuses, sans pour autant détruire les cellules saines.

Quand les preuves scientifiques se sont accumulées et qu’il a commencé à publier ses résultats, il s’est heurté à une opposition majeure. La communauté oncologique conventionnelle l’a rejeté, alors que ses théories en matière de traitement du cancer étaient pourtant destinées à compléter la chimiothérapie et la radiothérapie, non à les remplacer. Ceci n’a pas empêché François Mitterrand, Président de la République française à l’époque, de se tourner en 1992 vers les extraits de plantes de Beljanski pour combattre son cancer très avancé de la prostate. Ce qui s’est produit ensuite a déclenché ma propre implication dans cette histoire. Je n’aurais pu survivre à une telle aventure sans le soutien désintéressé de bien des personnes rencontrées tout au long du parcours. Grâce à leur appui au cours des deux dernières décennies, la Fondation Beljanski est désormais une association à but non lucratif, vibrante d’activités et ayant pour but de continuer la recherche avec des produits naturels au sein d’un réseau d’éminentes universités dans le monde entier.

Cet héritage est à la fois extrêmement important et terriblement fragile. En écrivant Gagner la lutte contre le cancer : la découverte dont la République n’a pas voulu, j’ai souhaité en raconter l’histoire et partager cette mine de connaissances tandis que je peux encore le faire.

Par Sylvie Beljanski, auteure du livre à paraître le 17/09/2019 Gagner la lutte contre le cancer

Voir l'interview vidéo de Sylvie Beljanski

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