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Si on lâchait les téléphones portables, avant qu’ils nous tiennent ?!
Publié le :
06/02/2023 10:03:34
Catégories :
Développement personnel
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Les 6-7-8 février 2023 pendant les journées internationales sans portables lancées en 2001 par Phil Marso (mobilou.net) visionnaire de la nécessité de ne pas se faire envahir par cette technologie
C’est un bon moment pour faire le point sur notre degré d’addiction et nous auto-défier sur le sujet. Et oui, cette technologie qui s'immisce dans tous les secteurs de notre vie, se réclamant comme indispensable ! Le nombre d’heures devant les écrans ne fait qu’augmenter, toutes tranches d’âge confondues. Il s’agit d’un véritable raz-de-marée numérique qui envahit nos vies.
Il en va du choix du futur que l’on souhaite voir advenir. Cette pente actuelle mène tout droit vers l’humain modifié, auquel sera intégré le portable. Sera-t-il toujours humain ou deviendra-t-il transhumain ? L’avenir du monde est la somme de nos actions individuelles.
Et si nous lâchions les téléphones portables ?
Une heure, un jour, une semaine … une vie !
S’entraîner en lâchant le GPS pour muscler notre sens de l’orientation
Lâchons nos GPS pour nous déplacer, transformons nos déplacements en chasse au trésor. Cela nous demande d’investir un peu plus de temps pour la première fois que l’on fait un nouveau trajet. Ensuite, la vigilance que nous avons déployée activera notre mémoire. Alors, nous pourrons passer d’un pilotage automatique, à une conduite vigilante, ce qui musclera notre sens de l’orientation, sans compter la joie de trouver son chemin, comme dans une chasse au trésor, d’être victorieux, maître de notre trajectoire. Essayer, c’est ouvrir son champ des possibles.
Apaiser notre relation au temps, en lâchant le « tout, tout de suite » pour mieux créer
À l’image de notre alimentation où nous pouvons manger presque n’importe quel fruit ou légume tout au long de l’année. Ce mode de vie encourage l’utilisation du pétrole à tout va pour le transport, les engrais, les insecticides (voire maintenant la nanotechnologie…). Au passage, il nous coupe des rythmes sages de la nature, comme celui du soleil au fil des saisons (chauffage et lumières artificielles l’hiver et climatisation l’été) et celui de la lune, miroir des étapes permettant la manifestation de nos projets.
Avec le téléphone portable, cela se traduit par une exigence des uns sur les autres d’être joignable à tout moment. Cela se transforme en un outil de contrôle des uns sur les autres. Sans compter les applications de surveillance et la surveillance de masse qui a même fait l’objet de films (comme Snowden par exemple).
Le droit à la déconnexion pose la question de l’autonomie et in fine de la relation à la solitude. S’offrir le luxe de lâcher les amarres, de s’accorder du temps où l’extérieur n’intervient pas dans notre fil de réflexion.
Dans le processus de création, pour ne pas être tenté par l’imitation, le pompage des idées des autres, chercher en soi est vital (forces solaires). La création demande d’accorder du temps pour maturer et protéger notre inspiration des influences extérieures. Notre projet peut ainsi grandir à la chaleur de notre cœur, dans un cocon, formé par le secret. Garder en soi, nous demande de la tempérance afin de résister à la précipitation et au risque d’avorter notre projet (forces lunaires). En effet, il est bon qu’il prenne du poids en nous avant de le soumettre aux remarques et influences extérieures.
L’enjeu du face à face et de ce à quoi nous accordons notre attention
L’année des 20 ans des journées internationales sans portable, ont eu lieu les assises de l’attention organisées par l’association Lève les yeux regroupant de nombreuses initiatives sur le sujet. Yves Mary et Florent Soufflot, à la tête de cette association, ont depuis publié La guerre de l’attention pour éclairer les enjeux actuels.
La télécommunication prend beaucoup de place aujourd’hui. Nous reste-t-il des espaces de confidence, cœur à cœur, face à face, espaces où notre attention est complètement dédiée à notre interlocuteur, espaces où nous sommes disponibles sans être interrompus par des notifications de tous genres ?
Quand vous avez une nouvelle importante à partager, arrivez-vous à choisir le moment propice pour cela ? Avez-vous tendance à la diffuser immédiatement et à tout va ?
Il est vrai que choisir les circonstances propices nécessite de se retenir, jusqu’à ce qu’elles soient réunies.
Si je laisse des écrans entre moi et l’autre, je biaise la relation, c’est comme si je me cachais. Sous couvert de rapidité, de facilité, je fais écran à ce que je souhaite exprimer profondément. En effet, comme 80 % de notre communication est non verbale, les écrans ne laissent passer, tout au plus, que 20 %. Quel dommage de vivre 1/5ème de nos possibilités, non ?
En exerçant notre sensibilité, nous pouvons nous mettre à l’écoute de ce qui passe en plus lorsque que l’on écoute attentivement une personne face à nous. C’est prendre le temps d’être face à l’autre dans les meilleures conditions afin de déposer notre déclaration, d’ouvrir notre cœur et de dévoiler qui nous sommes en profondeur. Déposer notre parole dans un bon terreau, c’est lui donner une chance de semer une bonne graine qui pourra pousser, fleurir et qui sait porter des fruits inspirants.
Cette richesse est court-circuitée par la technologie des télécommunications qui crée comme une carapace de froideur et de contrôle de ce que l’on dit ou ne dit pas. Le temps passé devant les écrans impact négativement tout particulièrement le développement des enfants.
Témoignage, d’une parole qui libère
Très récemment j’ai vécu la mort d’un animal de compagnie. Sous le choc, j’ai gardé la douleur afin de la transformer en moi. Puis lorsqu’une bonne partie du chemin intérieur a été réalisée et que les circonstances extérieures m’ont permis d’en parler face à une personne disposée à m’écouter, j’ai pu lui ouvrir mon cœur qui saignait. En retour, nous avons vécu ensemble, un moment d’humanité. En cadeau, j’ai pu contacter la nature profonde et sourde de ma souffrance et commencer à m’en sentir libérée. Cette magie transformatrice a pu opérer dans cette dimension de connexion profonde à l’autre. C’est une expérience aux antipodes d’une information diffusée à tout va, sur des réseaux sociaux. Et oui, certains annoncent la mort des êtres qui leurs sont chers comme cela, quel dommage ! Pour se sentir entendu, accueilli dans sa souffrance, la manière et les circonstances de le dire compte presque autant que ce que l’on a à dire, non ?!
Dépasser nos peurs, pour faire gagner la confiance en la vie
Pour des utilisateurs occasionnels de téléphone portable, l’argument des cas d’urgence me semble à double tranchant. Dans un premier temps l’outil crée le besoin et la dimension addictive des multiples utilisations récréatives du smartphone, le rend rapidement et illusoirement indispensable. Dans un second temps, selon les urgences, ce dont nous avons besoin est souvent plus d’un être humain que d’un téléphone … Faire confiance à la vie et aux autres donne de la saveur aux épreuves et renforce les liens entre humains.
Témoignage : au cas où il m’arrive quelque chose...
Un été en rentrant de vacances, sur une route nationale, dans le Jura, je me suis arrêtée pour déjeuner. Des frelons asiatiques m’ont attaquée et piquée. Terrorisée, j’ai repris la route mais rapidement j’ai dû m’arrêter sur le bas-côté car le venin agissait. J’ai perdu conscience. Ce dont j’avais besoin, c’est l’aide d’un être humain et non celle d’un portable, je n’aurais pas pu tenir le temps de la conversation avec les pompiers et je n’aurais pas pu leur dire précisément où j’étais. Alors oui, c’est bien à un être humain que j’ai fait appel. En bonus, cette personne s’est proposée de venir chercher ma voiture un peu plus tard et de la garer chez lui. En sortant de l’hôpital, j’ai pu aller la chercher en taxi. Cette expérience m’a confirmé qu’en cas de problème, ce sont des êtres humains autour dont j’aurais besoin et non d’un téléphone portable !
Une interdépendance fructueuse, à l’image de la permaculture
Au lieu de vouloir tout contrôler comme dans l’agriculture conventionnelle, chimique, qui vise à éradiquer toutes plantes « sauvages », c’est en permaculture que nous nous ouvrons à leurs utilités. Elles nous informent de la qualité du sol et de ses besoins. Nous découvrons que nombre d’entre elles sont comestibles ! Au-delà des plantes sauvages, les espèces partagent les espaces harmonieusement tant horizontalement que verticalement. Plus l’écosystème est résilient, plus il permet aux cycles naturels de (re)prendre leur place et aux interdépendances d’être fructueuses et à la magie du vivant.
Témoignage : faire de la place à la magie de la vie
Par choix, cela fait des années que je vis sans téléphone portable. En janvier, un journaliste qui faisait un reportage sur la vie sans téléphone portable est venu me filmer. Il m’a suivie lors d’un rendez-vous avec la directrice d’un parc naturel animalier. Pour vous dépeindre la situation, le parc est situé en plein milieu d’une forêt, entourée d’une enceinte et clôturée par un immense portail, qui s’avère fermé ! Le journaliste claironne « tu vois, c’est nécessaire d’avoir un téléphone portable, comment vas-tu faire ? » Et la vie répond pour moi, en faisant tout d’abord passer la factrice de façon tout à fait improbable ! Puis c’est le tour d’un employé du parc qui vient nous rencontrer et appelle la directrice pour savoir quand elle compte arriver et si nous pouvons déjà rentrer en l’attendant. Le fin mot de l’histoire c’est que la directrice m’a laissé un message pour décaler notre rendez-vous, mais nous étions déjà partis. C’est ce que permet entre autres les téléphones portables : ne pas se sentir contraint de respecter un horaire de rendez-vous en prévenant à la dernière minute… Bilan de l’aventure, la magie de la vie a encore une fois opéré, avec de bonnes rencontres au bon moment !
A vous de jouer ! Libérez-vous et accordez votre attention (sans écrans) aux êtres qui vous entourent !
Céline Cazé, co auteure de Solilune, mieux se connaître et se révéler grâce à la vision trilogique